[Atelier régional de conservation-Nucléart]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP00336 001
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 36 x 24 mm
description Pirogue découverte à Paladru par la MJC de Villeurbanne. Donnée au musée dauphinois, elle est passée durant des années de cuves en cuves avant d'être lyophilisée à -40° pendant quarante-cinq jours.
historique Si les vestiges des civilisations passées ont rencontré un de leurs meilleurs agents protecteurs en la personne d'H2O, ils ne connaissent pas de pire ennemi que l'air. Refaisant surface, il est arrivé que des objets vieux de plusieurs siècles perdent en quelques heures les formes et la texture que l'eau avait sauvegardé. Depuis le début des années soixante-dix on sait comment éviter aux objets découverts en milieu aquatique le fatal traumatisme de la sortie des eaux. On sait aussi comment bannir les vilains insectes xylophages par rayonnement gamma et, de même, consolider les pierres et bois délabrés. Le pionnier de cette aventure est sans conteste l'ingénieur physicien Louis de Nadaillac qui, le premier, a expérimenté les applications du nucléaire au patrimoine et pensé au sauvetage non pas des seuls "beaux objets" mais de toute la masse de vestiges porteurs d'explications sociologiques. Louis de Nadaillac a été suivi par bien d'autres chercheurs et la convention qui sera signée le 19 juillet 1989, à Grenoble, élargit une politique du long terme. Le contrat Etat/Région que vont parapher le préfet de l'Isère et Jacques Oudot sous sa casquette de conseiller régional en charge des Affaires culturelles, va donner de l'avenir à ce qui a déjà de solides racines. In fine, disons en 1991, seront construits, sur le site du Centre d'études nucléaires de Grenoble, 1750 mètres carrés de nouveaux locaux tandis que sera sans doute doublée l'équipe de conservation. Source : "Tout baigne à Grenoble" / Sophie Bloch in Lyon Figaro, 19 juillet 1989, p.26.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 38 négatifs.

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